A 6 mois de grossesse les médecins annoncent qu’elle va mourir..

Sandrine, une jeune femme dans le printemps de sa vie a connu un parcours qui ressemble à l’enfer. Entre pronostic vital engagé, accouchement prématuré et des mois d’isolement en chambre stérile elle a tiré une formidable leçon de vie.

Un jour, elle s’est rendue à l’hôpital, heureuse et confiante comme toute futur maman. La jeune femme, était en forme. Elle pensait que sa deuxième grossesse la dopait naturellement. Malheureusement, elle attendait un choc! Quand le médecin annonce avec un air grave « Vous avez une leucémie », toute sa vie chamboule.

Son premier réflexe était de se soucier de l’avenir de son bébé. La réponse était affreuse. A presque six mois de grossesse, il n’est ni possible d’accoucher ni d’avorter. Sans chimio, Sandrine risquait de mourir dans deux semaines.

Dans une semaine, elle commençait son traitement avec un moral de combattante. Elle voulais être forte pour son bébé et sa fille aînée. Mais les effets secondaires de la chimio – rétention d’eau, œdèmes, fièvre – étaient terribles. Elle étaient en fin transférée en réanimation. Un terrible soir, le médecin conseillait à ses proches de lui dire adieu… Le mari s’est effondré. Le père répétait : « Bats-toi ! Jusqu’au bout ! » avant que les infirmières le raccompagnent à la porte. Sandrine ne peut pas raconter la suite sans pleurer : Le lendemain en proie à des douleurs au ventre insoutenables, elle a appelé les infirmières pour qu’elles l’aident à se lever. C’est alors que quelque chose a glissé entre ses jambes.

C’était une masse, sans tête et sans membres! Elle a cru que c’était un enfant difforme… Le bébé n’a pas souffert des lourds traitements administrés à sa mère. Il a juste été expulsé avec le placenta, ce qui a induit Sandrine en erreur. Après les premiers soins et un brin de toilette, la jeune accouchée peut même serrer sa petite Jenny – 1,2 kg pour 33 cm – contre sa poitrine. Bonheur de courte durée. Une heure plus tard, la petite prématurée est transférée dans un autre établissement, mieux équipé pour la soigner.

Alors, la mère et la fille étaient en train de mener une bataille pour leur la vie, chacune de leur côté. Sandrine devait passer par l’épreuve de l’isolement. Heureusement, une greffe de moelle osseuse était décidée vue que son frère était un donneur compatible. Bien sur, cette procédure impliquait un isolement de longues semaines dans une chambre stérile, à l’abri de toute contamination. Sandrine sombrait alors dans la déprime. Mais après huit mois d’hospitalisation, elle était autorisée de rentrer chez elle.

Aujourd’hui, elle fête six ans de greffe. Ce qui signifie qu’elle est guérie.

« A travers cette épreuve, j’ai appris à relativiser et à apprécier chaque instant de l’existence. Sans mes proches, ma famille, mes amis et le personnel médical, je ne serais pas ici, dit-elle. C’est pourquoi je veux partager mon histoire et aider à mon tour, avec l’Association Restart (06 29 10 21 84) qui regroupe d’anciens patients et accompagnants, pour que personne ne reste seul face à la maladie. »